Voici un éditorial que nous sommes heureux de diffuser ici sur notre site. Le sujet est « Actualité française ».
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Titre exacte donné par le journal était: Quand Notre-Dame de Paris était pillée par les Parisiens
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Ce furent six mois d’horreur. Six mois où la cathédrale et sa position avancée, le palais voisin de l’Archevêché, furent le symbole d’une royauté honnie, d’un clergé haï. Six mois où la prise de Notre-Dame aurait pu entrer dans l’imaginaire à l’égal de la prise de la Bastille. Le 29 juillet 1830, puis le 15 février 1831, les lieux furent le point de convergence d’une protestation populaire qui ne songeait qu’à détruire, brûler, jeter dans la Seine ou emporter des objets du culte et des trésors séculaires.
Le 28 juillet 1830, la révolution a commencé sur les grands boulevards, et, à Notre-Dame, un drapeau tricolore a déjà été accroché à la tour septentrionale. Un projet naît dans l’esprit de quelques dizaines d’enragés : y pendre l’archevêque de Paris, Mgr de Quelen. On le dit, à tort, proche de Charles X, jusqu’à le conseiller dans ses plus noirs desseins. Il va payer, lui qui réside à deux pas, au palais de l’Archevêché. Des rumeurs parcourent la ville. Des jésuites et des milliers de fusils y seraient cachés. Fariboles qui justifient l’effervescence.
Un premier avertissement
Le premier jour, une centaine d’hommes en colère se présente aux grilles pour s’emparer du prélat. Il est absent, parti se réfugier à la Pitié-Salpêtrière puis chez son ami, Geoffroy Saint-Hilaire, le directeur du Muséum national d’histoire naturelle. Qu’importe, on reviendra. Le lendemain, ils ne sont plus 100, mais 2 000. Les grilles du palais sont enfoncées, tout y est dévasté, meubles, reliquaires, châsses, habits ecclésiastiques, archives, dans une folie iconoclaste qui n’épargne rien. Le palais communiquant avec la cathédrale par la sacristie, Notre-Dame est attaquée à son tour. Objets du culte, vases sacrés sont détruits. Quelques gardiens, secourus par une garde nationale lente et apathique qui tarde à intervenir, tentent de réfréner les ardeurs des assaillants.
Dans le théâtre d’ombres de la révolution, dans la spirale de fake news qui enflamment la ville, on prétendra que de Quelen a fait tirer sur la foule par des ecclésiastiques réfugiés dans le palais. Des contes qui ne reposent sur rien, de même que les attaques politiques dirigées contre un archevêque qui a nuancé son soutien au régime de Charles X de quelques réserves et critiques.
Le palais et la cathédrale ont été endommagés. C’est un premier avertissement. Pendant six mois, sous le nouveau régime de Louis-Philippe, on tente de réparer, de récupérer ce qui peut l’être, de rapporter ce qui a été volé. Mais la seconde lame va bientôt s’abattre sur le site, à l’occasion d’un événement très mineur. Une messe anniversaire en hommage au duc de Berry, fils de Charles X, assassiné en 1820. Prévue à l’église Saint-Roch le 14 février, la messe est déplacée à Saint-Germain-l’Auxerrois. La cérémonie funéraire se transforme au final en une manifestation politique en faveur des légitimistes qui ont été chassés du pouvoir un an auparavant. Ce détournement excite la fureur du peuple, qui n’a pas oublié le demi-échec de la révolution de 1830 et qui dirige sa colère contre le parti chassé l’année précédente. Il veut frapper à la tête. On soupçonne l’archevêque d’être à la manœuvre derrière cette messe.
« À bas les prêtres ! »
C’est faux. Mais, après avoir saccagé l’église, on fonce vers le palais de l’Archevêché et la cathédrale aux cris de « À bas les prêtres, à bas les carlistes ! ». Les deux sont mis dans le même sac. Quand on se présente aux grilles du palais, l’archevêque est réclamé à nouveau : « Nous savons qu’il est là ! Cette fois, il n’en réchappera pas. » On veut finir ce qu’on a entamé. Le prélat, qui vient de réinstaller un appartement, n’est pas présent, Dieu l’en préserve. La garde nationale est en revanche sur place, elle disperse les manifestants, qui n’ont pas le temps de détruire grand-chose. Mais rendez-vous est donné le lendemain.
Cette fois, ils seront plusieurs milliers, hommes, femmes, enfants, qui ravagent d’abord Saint-Germain-l’Auxerrois, avant de reprendre le chemin bien connu de Notre-Dame. L’histoire, six mois après, se répète avec un certain manque d’imagination. Faute d’une garde nationale, qui a oublié de revenir, les lieux sont livrés aux pilleurs, qui s’en donnent à cœur joie, achevant la vengeance de 1830.
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Selon un parcours familier, le palais subit le premier assaut avant qu’on ne déboule dans la cathédrale par la sacristie. Cette fois, ce qui est visé, c’est la grande croix en fer doré qui trône sur l’abside, ornée de fleurs de lys. Des ouvriers montent sur les toits, l’attaquent à la hache, la renversent à l’aide de cordes. Sa chute défonce la voûte ainsi qu’une chapelle. Des pierres lancées brisent les vitraux de nombreuses croisées. L’autel est ravagé, les livres de messe sont éparpillés, dans les chapelles, les chandeliers et les croix sont renversés. « L’autorité ne s’est pas montrée, elle s’est tue », regrettera un député. On a vu des émeutiers s’en aller avec des charrettes à bras remplies d’objets du culte.
Cible symbole du légitimisme, pendant religieux des Tuileries ou de la Bastille, Notre-Dame doit à quelque miracle sans doute d’avoir survécu à la fureur populaire. En 1831, la cathédrale se retrouve dans un piètre état, déjà privée de sa flèche, démontée à la fin du XVIIIe siècle, mais désormais mutilée, privée de ses ornements et de son mobilier. Certes, son trésor a été sauvé, mais elle végète pendant une bonne vingtaine d’années avant que ne débutent les travaux de restauration sous la houlette de Viollet-le-Duc. Entre-temps, le palais, trop délabré pour être remis en état, aura été démoli.
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