Cet encart de quelques lignes ayant pour thème « Actualité française » a été relevé sur internet, nous avons projeté de vous le dévoiler ci-après.
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Titre exacte donné par le journal était: Les conseils de Nicolas Sarkozy pour réussir sa vie professionnelle (et amoureuse)
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Comment développer ses soft skills ? Si le thème de ce séminaire organisé par les écoles Inseec et HEIP était très classique, l’intervenant l’était beaucoup moins. Invité vendredi 15 novembre à répondre aux questions des étudiants, Nicolas Sarkozy a livré sur la scène du Théâtre de la Porte-Saint-Martin, à Paris, un show mêlant conseils, punchlines, tacles et anecdotes sur sa vie personnelle.
Une master class à laquelle l’ancien président de la République, désormais conférencier star, s’est livré en soixante minutes chrono – pas une de plus – pour le plus grand plaisir des quelque 800 étudiants, professeurs et personnels des écoles réunis. Florilège.
« Travailler pour arriver top niveau » et « pour le rester »
Interrogé pour savoir comment il a développé son leadership, l’ancien président commence par une confession. « Quand j’étais enfant, j’ai compris assez vite que je ne serai pas un grand footballeur, ni un grand coureur, ni un grand chanteur. À l’école, j’étais un élève moyen. Je m’ennuyais. En revanche, j’ai très vite compris que quand je parlais, on m’écoutait. » Il marque un temps d’arrêt, savoure son effet, et poursuit : « En plus, j’adorais ça. C’était mon truc. Alors, j’ai commencé à m’imaginer en train de faire des discours devant 2 millions de personnes. Je m’entraînais en marchant dans la rue. Les gens me prenaient pour un fou. Et puis j’ai fait mon premier discours à Nice, en 1975, devant 5 000 personnes. Puis un deuxième, puis un troisième. »
Mais s’il a fait « quatre fois Bercy », « six fois l’Olympia », « dix fois le palais des sports » et « même le Parc des princes », c’est parce qu’il ne s’est pas contenté de profiter de son talent. « J’ai travaillé, dit-il. Beaucoup ! » « J’ai réfléchi aux manières de capter l’attention de mon auditoire, j’ai appris à jouer sur les silences, à prendre des risques, à mettre de l’émotion. Tout ça, c’est du boulot ! » La leçon qu’il retire de cette expérience ? « C’est qu’on a tous un talent », qu’il faut l’identifier et une fois qu’on a fait ce travail, « il faut encore travailler ». « Travailler pour arriver top niveau » et « travailler pour le rester ».
« N’écoutez pas les autres, croyez en vous ! »
Au rayon des choses à faire ou à ne pas faire, l’ancien président le dit d’emblée : n’écoutez pas les conseils de vos proches. « Quand j’ai décidé de me présenter à la mairie de Neuilly, je n’avais pas 28 ans. Toute ma famille s’est réunie. Ils m’ont dit : “N’y va pas, ils vont te tuer.” J’ai quitté la table. Je ne leur ai réadressé la parole qu’une fois élu. » Il ne leur en veut pas, non – ils n’étaient motivés que par l’amour. « Ils voulaient me protéger. Mais l’amour n’est pas toujours bon, dit-il. N’écoutez pas les autres. Croyez en vous, très fort, parce que personne ne le fera à votre place. C’est la seule chose qui vous fera avancer. »
« L’échec fait partie du chemin vers le succès »
« Ce n’est pas sûr que ça marche. Mais si vous ne faites rien, c’est certain que ça ne marchera pas. » Pour cette figure de la droite souvent célébrée pour sa pugnacité et son esprit de conquête, « l’échec fait partie du chemin vers le succès ». « Échouer permet d’apprendre, de progresser et de se rapprocher petit à petit, étape par étape, du succès », explique-t-il.
Et ça vaut pour le métier de président de la République comme pour tout autre métier ou situation. « La vie, c’est une succession de renaissances : on revient après un échec. On revient après une trahison. On revient après une maladie. On revient après un divorce. Si vous voulez avoir une vie exceptionnelle, c’est comme cela qu’il faut vivre, en y allant, en tombant, en se relevant et en y retournant. Il n’y a pas d’autre manière de faire. »
Observer, « avec leurs qualités et leurs défauts », ceux avec lesquels on travaille
Interrogé sur ses modèles et les personnes qui l’ont inspiré, l’ancien président, entré en politique au milieu des années 1970, le répète : il ne doit rien à personne. Il s’est construit « seul ». Il n’a « pas eu de mentor ». Il n’a pas eu non plus « d’enseignante qui l’a charmé » – allusion à peine dissimulée à Emmanuel Macron et son épouse Brigitte, qu’il a rencontrée au lycée alors qu’elle était sa professeure de lettres.
Ce qu’il sait, Sarkozy l’a appris en observant ceux avec lesquels il a travaillé – Giscard, Mitterrand, Chirac, Balladur… – et en retenant chaque fois quelque chose d’eux. De Giscard, il a appris « la précision » ; de Mitterrand, « la royauté » ; de Chirac « l’énergie » ; de Balladur, « la gestion des dossiers ». Il les a regardés faire « attentivement », « intensément », mais jamais « comme un cobra envoûté par son charmeur de serpents ». « Je les observais avec leurs qualités et leurs défauts, et je me demandais chaque fois comment faire pour être mieux », dit-il. Ce n’est pas de l’arrogance. « C’est du pragmatisme », précise-t-il. « Si je suis arrivé où je suis aujourd’hui, c’est parce que je leur ai tout pris. »
« Saisissez les opportunités ! »
« Vous savez qui est ma femme ? » Jamais avare d’anecdotes personnelles, l’ancien chef de l’État veut démontrer que « dans la vie il y a des opportunités » et « qu’il faut saisir chacune d’elles, comme si on était mort de faim ». Il revient sur sa rencontre avec sa femme Carla Bruni. « Mon divorce avec Cécilia, en octobre 2007, je l’ai subi. Ce n’était pas voulu. Un mois et demi après, pourtant, je vais à un dîner, et là, je vois passer Carla Bruni, que je n’avais jamais vue auparavant. » Il marque un arrêt et répète, face à une salle hilare : « Carla Bruni… » « Le soir même, je repartais avec elle. Deux mois et demi après, on était mariés. Et ça fait dix-sept ans que ça dure ! » Il conclut : « Saisissez les opportunités ! » Mais pour cela, dit-il, il faut apprendre à les repérer. « Cela veut dire qu’il faut être attentif à ce qu’il se passe autour de soi et s’y intéresser. Donc lever le nez de son téléphone. »
L’émotion, une ligne de crête qu’il faut apprendre à maîtriser
« Faut-il mettre de côté ses émotions pour réussir professionnellement ? » interroge une étudiante. « Surtout pas ! » répond sans hésiter celui qui, pourtant, a abondamment été moqué pour sa phrase « Avec Carla, c’est du sérieux ! ». Il assume. L’émotion, dit-il, c’est une ligne de crête qu’il faut apprendre à maîtriser. « Entre le sublime et le ridicule, il y a un demi-millimètre. Parfois, j’ai tutoyé l’abîme. Parfois, j’ai dépassé la barrière et je suis tombé. Tant pis, dit-il. Le pire ? Ne rien faire. Car si vous ne prenez pas le risque de tout donner, si vous êtes avare de vos émotions, vous n’êtes pas bon. »
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Et de conclure par ce souvenir de son investiture comme candidat de l’UMP à l’élection présidentielle, le 14 janvier 2007, à la porte de Versailles devant 82 000 personnes. « Lorsque j’ai commencé mon discours par “Moi, petit Français au sang mêlé”, j’ai pris un risque. Mais c’est passé et c’est ce qui fait, sans doute, que ce moment a marqué les esprits », dit-il sous les applaudissements de la salle définitivement conquise.
« Je l’ai trouvé super inspirant, confie Alexis, actuellement en M1 à l’Inseec, en montrant un carnet rempli de notes et citations. Si seulement tous les cours pouvaient être comme ça ! »
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