Actus France: La faute de François Bayrou #France

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Aurait-il fallu qu’une ville de métropole soit endeuillée par une catastrophe pour que François Bayrou renonce à son aller-retour en Falcon 7X de la République pour tenir son conseil municipal à Pau ? Le logiciel du Béarnais est-il à ce point daté qu’il ignore que rien n’est plus caché à l’heure des chaînes info et comptes X (ex-Twitter) permettant de suivre à la trace le moindre vol officiel ? Sa place n’était-elle pas à la réunion de crise organisée à la même heure à l’Élysée – qu’il a suivie en visioconférence de la préfecture ! – ou bien plutôt dans un avion pour Mayotte pour se rendre au chevet de la population meurtrie par le cyclone Chido et ses possibles milliers de morts ? Les habitants du 101e département ne seraient-ils donc que des Français de papier ?

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Triste image, au moment où les Français sont écœurés comme jamais par les joutes politiciennes, que de voir le chef du gouvernement préférer des rendez-vous partisans avec Marine Le Pen et consorts au nécessaire recueillement, avant de se précipiter dans son fief béarnais pour garantir son propre avenir à la tête de sa ville.

Les fautes de carre du nouveau locataire de Matignon sont telles qu’il est parvenu à faire l’unanimité contre lui, du PS à LR. « On voit en parallèle Bruno Retailleau sur le terrain à Mayotte dans un champ de ruines… et François Bayrou qui annonce son maintien en tant que maire et le retour du cumul des mandats », s’étrangle un conseiller sortant de l’exécutif, qui se demande si le tollé ne risque pas de le fragiliser au point de le faire trébucher : « Ça peut sérieusement partir en vrille. »

À LIRE AUSSI Pau, si loin de Paris et de Mayotte : François Bayrou triplement à contretemps « La séquence de Pau est lunaire », s’étouffe un conseiller du pouvoir, déjà stupéfait de l’avoir vu tourner les talons samedi en pleine conférence de presse sur Mayotte, laissant Retailleau seul face aux micros. Par son petit tour par Pau en pleine réunion de crise interministérielle, François Bayrou s’est également attiré à peu de frais une nouvelle salve de la gauche, déjà peu satisfaite qu’une personnalité issue de ses rangs n’ait pas été envoyée à Matignon.

« Déconnexion » du Premier ministre

S’il ne devait pas s’attendre à des louanges de la part des Insoumis, focalisés sur une potentielle présidentielle anticipée, le Béarnais aurait aisément pu s’éviter quelques tacles de la part des socialistes. « C’est lunaire », levait les yeux au plafond Patrick Kanner, le patron des sénateurs PS, sur le plateau de France Info lundi soir. « C’est une faute politique majeure qui illustre la déconnexion et le sentiment de toute-puissance du Premier ministre », rejoint auprès du Point, franc-tireur, le député Arthur Delaporte. Un conseiller écologiste se veut encore plus acide : « S’il y avait eu dix morts dans une vallée des Pyrénées, il n’y aurait pas eu de conseil municipal à Pau, mais comme il y a des centaines de morts pauvres qui ne sont “pas vraiment français”, on n’en a rien à foutre, c’est ça la réalité. » Et le même de ne pas comprendre sa sortie, à cette occasion, sur le cumul des mandats : « Il est l’exemple même que ce n’est pas adapté ! »

Le Palois a pourtant plus que jamais besoin d’une relative clémence des socialistes s’il ne veut pas, comme Michel Barnier, jouer sa survie au poker des mouvements d’humeur du Rassemblement national. Et sur ce point, la partie semble loin d’être gagnée. À la sortie de son rendez-vous à Matignon ce lundi, Olivier Faure a lâché être « resté sur sa faim ». Les socialistes, qui avaient indiqué dès vendredi qu’ils ne participeraient pas au gouvernement, ont eu le sentiment de ne pas avoir beaucoup avancé. Or, pour consentir à une non-censure, le parti à la rose a besoin de brandir à son électorat quelques trophées, sur les retraites, le pouvoir d’achat ou le non-recours à l’article 49.3. Histoire de ne pas passer pour de simples béquilles d’un macronisme finissant. Difficile, à ce stade, d’évaluer jusqu’à quel point ceux-ci se montreront inflexibles à propos de chacune de leurs revendications. « Les lignes rouges évoluent au fil de la discussion », reconnaît un cadre du parti.

En coulisses, plusieurs socialistes ne font d’ailleurs plus de la participation de Bruno Retailleau au gouvernement un motif de rupture par principe, à condition qu’il renonce à une loi immigration. Mais François Bayrou sait qu’il en faudra plus pour que le PS, en froid glacial avec les Insoumis mais peu désireux de passer pour le briseur du Nouveau Front populaire, consente à lui épargner la censure. « Il faut changer de méthode et de politique », prévient une figure de l’opposition interne à Olivier Faure, pourtant peu réputée pour sa radicalité de principe.

Quant aux bruits dans la presse à propos d’hypothétiques tentatives de débauchage en vue de la constitution du gouvernement, elles n’ont pas enchanté la direction du parti. « S’il fait ça, on va plier les gaules et arrêter de jouer », prévient le cadre cité plus haut. « À la place de Faure, je dirais à Bayrou que je ne veux aucun débauchage et que sinon, il y a censure », analyse un stratège qui connaît bien la gauche. Quelques jours après le vote de la censure, un important ministre du gouvernement sortant se montrait peu optimiste sur les possibilités réelles de coopération : « Le PS a besoin de montrer qu’il est prêt à gouverner, mais il ne veut pas trop non plus rompre avec LFI. »

Dernier clou sur le cercueil

À la droite, aussi, de juger si elle veut s’embarquer sur cet esquif branlant, pour prix de quelques postes. Qu’en penseront ses militants, qui n’ont pas oublié les trahisons passées du Béarnais envers Nicolas Sarkozy ? De l’histoire ancienne ? Pas tant que cela. « La génétique RPR et UDF, c’est chien et chat », rappelle un centriste. Il est ici question d’ADN politique.

Si Laurent Wauquiez a annoncé d’emblée que sa famille politique ne censurerait pas le successeur de Michel Barnier, quel qu’il soit, au nom de l’urgence vitale de voter un budget, la question de la participation de ministres LR n’est pas tranchée. Le rendez-vous du futur patron putatif de LR à Matignon lundi n’a d’ailleurs « pas été conclusif », dit-on à droite, où l’on attend de solides garanties, d’abord sur le champ régalien. Wauquiez lui-même, poussé par des proches à devenir ministre pour suivre l’exemple réussi de Retailleau, hésite, peu désireux de se faire dicter sa conduite par le PS.

On peut se retrouver dans une situation à la belge où Bayrou saute avant d’avoir formé son gouvernement.Un cadre LR

C’est sur ses épaules que le choix va, pour l’essentiel, reposer. Beaucoup va dépendre de la visioconférence que Wauquiez organise ce mardi à 10 heures avec ses 47 députés, très remontés contre un Bayrou qu’ils ont toujours détesté. Lors d’une précédente « visio », plusieurs ont ainsi laissé éclater leur colère sur un thème qui tient à cœur au Premier ministre : le scrutin proportionnel pour les législatives. Ils n’en veulent pas, y voyant le dernier clou sur le cercueil des institutions héritées du général de Gaulle. Ils se méfient, aussi, du dangereux fumet politicard que renverrait le vote d’une telle loi, servant d’abord les intérêts des partis politiques, au moment où ils entendent dans leurs circonscriptions leurs administrés gronder, comme aux prémices de la crise des Gilets jaunes.

Si les parlementaires LR baissent le pouce – les sénateurs de droite sont tout aussi courroucés – et somment leurs chefs de ne pas s’embarquer dans cette affaire, Wauquiez pourrait-il faire chuter le Béarnais en lui retirant tout soutien ? « Il n’osera jamais », persifle un rival, qui espère secrètement qu’il en trouve l’audace. « On peut se retrouver dans une situation à la belge où Bayrou saute avant d’avoir formé son gouvernement », spécule le même. Rupture ou pas, nul ne se fait d’illusion à droite sur la durée de vie du quatrième gouvernement de l’année 2024. Dans le meilleur des cas, il sautera au printemps sur un désaccord sur les questions migratoires, parie-t-on à LR en imaginant une possible démission de Bruno Retailleau à la façon de Jacques Chirac quittant Matignon en 1976.

Quid du ministre sortant de l’Intérieur, justement ? Le nouvel espoir de la droite doit-il courir le risque de griller le capital acquis depuis trois mois auprès des électeurs de droite en servant de caution à un gouvernement tenu en laisse par Olivier Faure ? Lui qui a bâti toute son image sur la fidélité à ses convictions peut-il donner le sentiment de s’accrocher à son fauteuil parce que, comme le glisse un ancien ministre, « la soupe est bonne » ?


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« Si on m’avait dit que Retailleau ferait des pieds et des mains pour rester dans un gouvernement Bayrou… » persifle déjà un stratège LR. Qu’on ne s’y méprenne pas, pourtant : s’il est prêt à des concessions – peu lui importe de faire voter une loi cathédrale sur l’immigration, du moment qu’il peut mener librement son action à coups de circulaires et décrets –, le Vendéen ne compte pas se laisser brider. Ni devenir le dernier des Mohicans de droite dans une équipe qui pencherait trop à gauche.

À LIRE AUSSI L’étrange alliance PS-Wauquiez contre Bruno RetailleauIl n’est du reste pas interdit de penser que ces états d’âme fassent les affaires d’Emmanuel Macron. Le chef de l’État a peu goûté de se faire humilier par son nouveau Premier ministre, qui s’est imposé à lui par la force. De là à penser qu’il aurait hâte de le remettre à sa place… Lundi soir, le président annonçait qu’il se rendrait à Mayotte « dans les prochains jours » et décréterait un deuil national « face à cette tragédie qui bouleverse chacun de nous ». Ses conseillers, qui le pressaient de sortir les mains du cambouis politicien pour se placer au-dessus de la mêlée, tel le sage gaullo-mitterrandien, ont peut-être été enfin entendus.

La faute de François Bayrou

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