Actu française: Entre croyances, ignorance et mauvaise science

Dans son livre « Antivax toi-même », aux éditions Guy Trédaniel, le journaliste scientifique Xavier Bazin met le pied à l’étrier et bouscule les croyances et les préjugés sur la vaccination. Son objectif : ouvrir le débat. Entretien (partie 1).

Par Alix Jouan

Antivax vous-même (couverture du livre)
Antivax vous-même (couverture du livre)

Le titre de votre livre utilise le terme « antivax » de manière quelque peu provocante, qui est utilisé aujourd’hui pour désigner les personnes qui se méfient des vaccins anti-Covid. Mais en réalité, ce sont tous les vaccins, même les plus classiques, que vous visez. N’avez-vous pas peur d’être qualifié de « sceptique vis-à-vis des vaccins » ?

Dans tous les cas, à partir du moment où vous critiquez les vaccins, on vous traite d’anti-vax ou de vaccino-sceptique, termes dont le but principal est de discréditer la personne qui prend la parole pour empêcher que les gens ne s’y intéressent. Alors, soit vous vous taisez de peur d’être catégorisé, soit vous avez des choses à dire, des éléments à partager, et dans ce cas, vous êtes obligé de prendre ce risque. Je n’ai pas peur de ça, même si ce n’est pas agréable.

Un manque de données scientifiques

En vous lisant, nous comprenons qu’il y a un vrai débat à avoir sur la vaccination, car il y a manifestement un manque de preuves scientifiques, tant sur l’efficacité que sur la sécurité de la plupart des vaccins.

Oui, et je suis très conscient de la transgression de ma déclaration. Contrairement à beaucoup de gens qui disent qu’ils ne sont pas anti-vax et que c’est juste le vaccin anti-Covid qu’ils contestent, je vais plus loin. Certes, ces vaccins, qui ne sont d’ailleurs pas des vaccins, fabriqués à la va-vite et avec une technologie totalement expérimentale, vont probablement être l’un des plus gros scandales sanitaires de l’histoire, mais ce qu’ils révèlent, c’est-à-dire la façon dont on perçoit la vaccination , la façon dont on fait des études sur l’efficacité et dont on dissimule les effets secondaires, n’est pas nouvelle et concerne tous les vaccins. Quand on regarde sérieusement l’histoire de la vaccination, on se rend compte qu’on est plongé dans un océan de mauvaise science et de données incomplètes : pas de grands essais cliniques randomisés contre placebo pour la plupart des vaccins obligatoires, pas d’études ou d’études censurées sur la toxicité des adjuvants , comme l’aluminium ou le mercure, pas d’études sur la cancérogénicité, etc. Par contre, il y a beaucoup d’idéologie et de manque de réflexion de la part du corps médical.

Tout d’abord, ne croyez pas…

Vous parlez même d’une religion vaccinale…

L’un des problèmes révélés lors de la crise du Covid a été la façon dont la population, les médecins, les médias et les politiques ont accepté les yeux fermés toute la propagande vaccinale qui prétendait que deux doses suffiraient pour un retour à la vie normale. Cela reposait fondamentalement sur une idéologie profonde, partagée par toute la société, qui est de penser que les vaccins sont une baguette magique, sûre et efficace. Ce n’est pas vrai et il y a eu une grande désillusion à ce sujet. Si nous ne voulons pas que cela se reproduise, il faut absolument porter un regard serein sur notre rapport à la vaccination et revenir à un esprit critique, avec une approche beaucoup plus scientifique. J’espère que mon livre y contribuera.

Vaccins Covid : une inefficacité prévisible

Vous expliquez aussi que les vaccins anti-Covid étaient voués à l’inefficacité, notamment sur la transmission, tout simplement parce qu’un vaccin injecté agit sur le système immunitaire général, alors qu’un virus respiratoire se multiplie dans les muqueuses du nez et de la bouche, qui ont leur propre système immunitaire.

Oui, c’est pourquoi l’Inserm cherchait depuis un moment à développer des vaccins locaux en spray nasal. On reproche maintenant à Pfizer de ne pas avoir fait d’étude sur la transmission, mais en tout cas, avec des vaccins injectés dans le bras, ça ne pourrait pas marcher. C’était prévisible. De même, des experts comme le Pr Raoult et le Pr Perrone ont déclaré dès le départ que la probabilité qu’un vaccin puisse stopper une épidémie d’une maladie émergente était quasi nulle. Et voilà ce qui s’est passé : la vaccination n’a pas arrêté l’épidémie. Au contraire, il l’a probablement fait durer en accélérant la constitution de nouvelles variantes. On constate aujourd’hui que les pays qui ont le plus vacciné ont infiniment plus de cas de Covid que ceux qui ont peu ou pas vacciné. Tout cela était donc prévisible. Ce qui était moins prévisible en revanche, c’est la catastrophe des effets indésirables de ces vaccins, qui sont très, très nombreux.

Médecins ignorants

Vous parlez d’une mer de mauvaise science. Comment expliquez-vous le manque d’esprit critique des médecins vis-à-vis des vaccins ?

Je crois qu’il y a d’abord conformité et confiance aveugle dans la sagesse des autorités sanitaires. Le médecin de base n’a pas le temps d’aller vérifier toutes les études, alors il leur fait confiance sans se poser plus de questions. Et s’il le faisait, que pourrait-il faire ? Il lui faudrait des centaines d’heures pour s’y mettre, je le sais. C’est vraiment beaucoup de travail de voir la réalité des études qui ont été faites et d’en apprécier les limites. C’est aussi beaucoup de travail pour s’éloigner de beaucoup d’idées préconçues favorables sur les vaccins qui se sont accumulées au fil du temps. Les médecins n’ont que quelques heures de cours sur la vaccination dans leur cursus universitaire, ce qui n’est pas suffisant pour développer un esprit critique. Ils ne sont pas formés pour reconnaître les événements indésirables et lorsqu’ils en voient un, leur premier réflexe est généralement de le rejeter. Ce n’est pas ce qu’ils ont injecté qui a pu produire telle ou telle réaction. C’est ce qu’on appelle la dissonance cognitive.

Une bonne santé plus efficace que les vaccins

Les médecins disent également que si les gens commençaient à douter et à cesser de se faire vacciner, cela conduirait au retour de certaines maladies majeures. Mais est-ce vrai ?

Cela va au cœur de la religion vaccinale. Le corps médical dans son ensemble est convaincu que les vaccins ont permis de grandes avancées dans la lutte contre les maladies infectieuses et que c’est grâce à eux que les grands fléaux de la fin du XIXe et du début du XXe siècle ont été éradiqués. Mais ce n’est pas vrai. C’est plutôt l’amélioration des conditions de vie, d’hygiène et de nutrition, notamment pour les enfants, qui a permis ces avancées. Dans mon livre, je montre deux graphiques importants avec les courbes d’évolution de la mortalité due à la rougeole et à la coqueluche. Pour ces deux maladies, la mortalité était très élevée en 1900 et a été réduite à presque zéro en quelques décennies, même s’il y avait toujours autant de cas et qu’il n’y avait ni vaccins ni antibiotiques. Pourquoi est-ce arrivé? Tout simplement parce que les gens étaient en meilleure santé, avec des organismes plus résistants, grâce à de meilleures conditions de vie et à une alimentation moins carencée. C’est la révolution ! Pas les vaccins.

« Le microbe n’est rien, c’est le terrain qui est tout », disait Claude Bernard. Au final, dans cette course aux produits miracles, n’oublie-t-on pas les fondamentaux de la santé et du bon sens ?

Absolument. Aujourd’hui, nous nous concentrons uniquement sur les solutions technologiques, alors que nous avons la preuve que le plus important, c’est le terrain. On l’a revu pendant la période Covid, alors qu’on n’entendait presque rien parler de la vitamine D, alors que l’on sait depuis des décennies qu’il s’agit d’une vitamine extrêmement efficace pour améliorer le fonctionnement du système immunitaire et réduire les risques d’infection respiratoire.

Qu’en est-il des effets à long terme ?

Les effets à long terme de la vaccination et de la multi-vaccination n’ont jamais été étudiés non plus, que ce soit au niveau individuel ou collectif. Vous parlez, par exemple, d’un effet différé sur les maladies infantiles comme la rougeole qui, au lieu de survenir dans l’enfance, peut apparaître à l’âge adulte avec des formes beaucoup plus graves, lorsque le vaccin n’a plus d’effet.

Oui, ou ce sont les nourrissons qui contracteront la maladie entre 0 et 1 an, à l’âge où ils ne sont pas encore vaccinés, mais très vulnérables. C’est ce que j’appelle les effets secondaires de la vaccination, qui ne sont jamais pris en compte, c’est-à-dire le décalage de l’âge de la maladie. Avant, la mère qui avait la rougeole dans son enfance avait de puissants anticorps qu’elle transmettait à son enfant pendant la grossesse. Lorsque l’enfant est né, il était naturellement protégé pendant la période critique de 0 à 1 an. Aujourd’hui, les bébés ne sont plus protégés, car les anticorps des mères vaccinées ne sont pas suffisants pour être transmis à l’enfant. Un autre effet collectif est que la vaccination fait muter davantage les bactéries et les virus. Une étude de l’Inserm, rapportée par Le Monde, montre comment la bactérie coqueluche a évolué sous l’effet d’une vaccination qui n’a couvert qu’une très petite partie de la bactérie. C’est évidemment cette toute petite partie qui a le plus muté et échappe à l’immunité vaccinale. C’est la loi de l’évolution : virus et bactéries s’adaptent pour survivre. En vaccinant massivement, on prend le risque de favoriser les variants, sans vraiment savoir ce qui va se passer… C’est un peu comme un apprenti sorcier.

Faire un choix libre et éclairé

Je pense aux parents qui doivent faire vacciner leurs enfants ou même aux adultes qui doivent prendre des doses de vaccin, à la fin de votre livre, ils diront : « Mais qu’est-ce que je fais ? Est-ce que j’arrête tout ou y en a-t-il encore quelques-uns qui valent la peine ?

Ce n’est pas à moi de décider pour eux. Je voudrais juste que chacun se fasse sa propre opinion et ne reçoive jamais une dose de vaccin sans se poser des questions et faire des recherches au préalable, afin d’estimer par lui-même les bénéfices et les risques selon son âge et son état de santé. Les médecins généralistes et les pédiatres ne sont malheureusement pas très fiables. J’invite les personnes qui ont des questions à lire les petits livres du Dr Michel de Lorgeril, qui traitent de chaque vaccin séparément, évaluant toutes les données épidémiologiques et les essais cliniques disponibles. Et en cas de doute, on a le droit de s’abstenir. Mon analyse personnelle est que les données scientifiques sur les vaccins sont incomplètes, de mauvaise qualité et que les effets secondaires ont tendance à être minimisés ou supprimés. Par conséquent, l’injection de substances à des personnes en bonne santé, sans un niveau élevé de preuve de leur efficacité et de leur innocuité, n’est pas conforme aux principes de la médecine qui est « d’abord ne pas nuire ». Je ne suis pas anti-vax, je suis pour l’esprit critique et pour avoir des données scientifiques sérieuses et transparentes sur les vaccins.

  • Lire: « Antivax toi-même ! » par Xavier Bazin, Guy Trédaniel Éditeur (novembre 2022). Préface du Dr Michel de Lorgeril, chercheur au CNRS.
  • Voir également: Documentaire « Des vaccins et des hommes » diffusé en octobre 2022 sur Arte.

Lecture:

Aux portes du palais : comment les idées d’extrême droite s’installent en France.,Informations sur ce livre. Disponible chez votre libraire.

Photographie/Fabricants/Sigma.,Clicker Ici .

Technologie/Lignes et services de tramways/Prolongements et créations de lignes de tramways en Île-de-France/La création du T8.,Lien sur la fiche de présentation de cet ouvrage.

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