Publié le : 07/01/2023 – 10:49
Selon une étude d’une équipe internationale de scientifiques publiée dans la revue de référence PNAS, le mélange des cultures sur un même champ est l’une des meilleures solutions pour protéger la production agricole tout en protégeant son empreinte environnementale. Cela fait face aux besoins alimentaires d’une population mondiale en croissance et aux changements climatiques. La polyculture est une tradition dans beaucoup de pays africains, mais peu traduite en Occident.
L’augmentation de la productivité agricole mondiale est cruciale centrale alors que le monde fait face aux conséquences du changement climatique et à une population mondiale croissante. Mais la question est devenue centrale notamment depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, respectivement cinquième et premier fournisseur mondial de blé – soit 30 % de l’approvisionnement de la planète.
Car le conflit a plongé depuis février les marchés alimentaires dans l’incertitude et affiché la dépendance de nombreux pays aux importations : Quelques jours après le début de la guerre le 24 février, les prix mondiaux des produits alimentaires avaient ainsi atteint en mars leurs « plus hauts niveaux jamais enregistrés », a indiqué dans un rapport publié vendredi 6 janvier l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Incertitude pour les pays pauvres
Pour l’ensemble de l’année 2022, l’indice FAO des prix des denrées alimentaires, qui suit la variation des cours internationaux d’un panier de produits de base, a connu une hausse de « 14,3 % de plus que la valeur moyenne de 2021 », a indiqué l’organisation vendredi. Le précédent record remontait à l’année 2011, marqué par une crise alimentaire et des émeutes de la faim en Afrique, l’indice s’établissant alors à 131,9 points.
Les pays pauvres, notamment dans le continent africain, ont connu une explosion du coût de la vie, faisant redouter une nouvelle crise alimentaire mondiale.
Selon une étude d’une équipe internationale de scientifiques publiée dans la revue de référence PNAS, le mélange des cultures sur un même champ est l’une des meilleures solutions pour sécuriser la production agricole tout en découvrir son empreinte environnementale. David Makowski, directeur de recherche à l’Institut de recherche agronomique français (Inrae), l’un des auteurs de l’étude, a expliqué les conclusions de celle-ci.
On montre qu’on peut réduire les surfaces agricoles de presque 20 % en mélangeant plusieurs espèces sur les mêmes parcelles agricoles. Les résultats les plus intéressants, c’est en mélangeant une céréale avec une légumineuse, notamment en mélangeant le maïs et le soja, qui sont deux espèces majeures produites à l’échelle mondiale et qui jouent un rôle majeur dans la sécurité alimentaire. Et on a vu que les résultats les plus intéressants étaient obtenus dans des conditions de fertilisation appliquées. Alors, il y a un intérêt environnemental pour plusieurs raisons. Une première raison, c’est qu’on peut faire des économies dans l’azoté, et dans les engrais azotés. C’est une source de pollution : soit les nitrates dans l’eau, soit une source d’ammoniac dans l’atmosphère, ce qui peut conduire à la production de particules fines. L’autre intérêt environnemental, c’est qu’on s’est aperçu qu’en mélangeant plusieurs espèces, on a souvent moins de maladies, moins de ravageurs dans les parcelles agricoles, ce qui permet aussi de faire des économies en termes d’ usage des pesticides.
David Makowski, directeur de recherche à l’Institut de recherche agronomique français (Inrae), explique l’intérêt de la polyculture pour l’avenir
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États généraux du multilinguisme dans les outre-mer/Déclaration de Cayenne.,Lien sur l’ouvrage. Disponible sur internet.
La France en villes.,Références de l’ouvrage. Disponible dans toutes les bonnes bibliothèques de votre département.
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