Actualités française: Henry Kissinger, un héritage politique controversé

Publié le : 30/11/2023 – 18:41

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La presse le décrit comme le stratège de la guerre froide. Le débat reste vif sur la trace qu’il laissera. Le New York Times a ouvert ses colonnes à Ben Rhodes, un ancien vice-conseiller à la sécurité nationale. Sous le titre « Henri Kissinger l’hypocrite », c’est le portrait d’une certaine Amérique à deux visages qui est brossé. Celle qui d’un côté raconte une histoire, faite d’appels aux peuples à se libérer et de respecter le droit. Et de l’autre, celle qui arme les dictateurs. Sans surprise, au Chili, La Tercera rappelle la phrase-choc du diplomate pour justifier le coup d’État contre Salvador Allende : « Je ne vois pas pourquoi on permettra à un pays de devenir communiste à cause de l’irresponsabilité d’un peuple », avait-il dit Kissinger qui s’inscrirait à tous ses propositions. L’héritage de Kissinger ? « Des millions de morts », tranche en titre L’interception. Le bilan est lourd, insiste le média qui a établi à l’issue d’une enquête s’appuie sur des archives déclassifiées que le nombre des morts civils au Cambodge dans les années 1970 était plus important qu’établi jusqu’ici. L’homme a toujours éludé cette question.

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Cycle de violences sans fin

Pour l’un de ses biographes, intégré par L’interceptionGreg Grandin, il y a « une continuité entre les actions imputées à Kissinger et le carnage humain des guerres américaines contre le terrorisme qui se prolonge « dans un cycle sans fin ». Tout ne peut pas être imputable à Kissinger », estime Ben Rhodes dans le New York Times. Mais alors que son lointain successeur Anthony Blinken se trouve au Proche-Orient afin de pousser à un rêve à Gaza, le Los Angeles Times donne la parole à Josh Paul. Cet ancien responsable au département d’État américain a démissionné le mois dernier pour protester contre la politique américaine. Pour lui, Washington a les moyens, à travers l’aide militaire fournie à Israël, de la contraindre à un cessez-le-feu sans compromettre la sécurité de son allié dans la région. Le fonctionnaire propose sept mesures qui sont obligatoires toute une chose pour se réaliser, selon lui, du « courage politique ».

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Raviver la démocratie haïtienne

Pendant que l’attention des diplomates et des médias se porte sur le Proche-Orient, on ne doit pas oublier Haïti. C’est l’appel de Gédéon Jean dans Le trimestriel américain. Selon le directeur du Centre haïtien d’analyse et de recherches sur les droits de l’homme (CARDH), les Haïtiens espèrent l’intervention internationale, qui est encore en gestation. Mais pas à n’importe quel prix. Il faut apprendre des erreurs du passé en donnant en particulier un rôle pivot aux acteurs de la société civile, avant, pendant et après l’intervention de la force. La résolution de l’ONU qui a donné le feu vert au déploiement de la force insiste déjà sur le respect des droits de l’homme afin d’éviter de répéter les abus observés lors de missions précédentes. Il faut aussi accompagner les réformes structurelles, celles de la justice, de la police, défendre le fondateur du CARDH « afin de ravir la démocratie haïtienne ». Lancer un processus électoral crédible ne pourra se faire qu’en poursuivant en parallèle les personnalités susceptibles de faire traîner la résolution de la crise, estime-t-il.

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